Hier, le Fonds Victor s’est rendu à l’école communale d’Éprave (près de Rochefort) pour saluer l’initiative d’un jeune instituteur ayant participé à la journée Victor de la littérature le 21 avril 2018 dans le domaine verdoyant de Chevetogne.
En effet, suite à cette très belle journée, Nicolas Grégoire m’envoie une photo des murs de la cour de récréation de son école entièrement décoré d’une représentation de livres.
Le projet de repeindre ces murs était établi, mais c’est notre slogan : « Un enfant qui lit sera un adulte qui pense » et notre action pour favoriser la littérature qui ont donné l’inspiration de créer une fresque rendant hommage à la lecture.
Nicolas Grégoire donne cours depuis un an à l’école communale d’Éprave en 4ème ,5ème et 6ème primaire. Selon lui, la littérature c’est « vital, car cela permet de grandir, de se construire, d’être quelqu’un. »
L’an dernier, Nicolas entend parler de la journée Victor de la littérature et donc du Fonds Victor.
Touché par l’histoire de Victor et par l’action que nous menons, il suggère à ses élèves de 6ème primaire d’y participer.
L’enthousiasme est saisissant : « très vite des élèves se sont proposés car ils ont été très sensibles à l’histoire de Victor », explique Nicolas.
Au même moment germait l’idée de repeindre les murs de la cour de récréation.
Nicolas Grégoire, enthousiasmé par la performance de ses élèves à Chevetogne, propose à sa directrice de réaliser une fresque d’après le slogan du Fonds Victor « Un enfant qui lit sera un adulte qui pense ». La directrice accepte et fait réaliser cette fresque par l’ensemble de l’école, des maternelles 1ère année à la 6ème primaire, en collaboration avec un artiste nommé Ben Heine.
Touché par cette initiative, le Fonds Victor souhaitait la saluer en se rendant sur place.
Arrivée dans la classe, je me retrouve face à une quinzaine d’élève âgés de 10 à 11 ans.
Je leur explique ce que je fais là et leur raconte qui était Victor.
Rapidement, je me rends compte que ces élèves sont touchés et je leur demande s’ils seraient d’accord à leur tour de participer à la prochaine journée Victor de la littérature.
Eline, 10 ans, me répond sans hésiter que oui. En plus d’aimer lire, elle souhaite rendre hommage à Victor.
Je me retourne et me trouve face à Henri, 11 ans. Au contraire de sa camarade, Henri n’aime pas lire. Pourtant, participer à la journée Victor ne le dérangerait pas du tout : « même si on n’aime pas lire, on peut aussi contribuer à une activité qui rend hommage à Victor. Ça me ferait plaisir d’y participer. »
Nicolas Grégoire est un de ces enseignants aux idées foisonnantes qui donne envie d’y croire. Convaincu des bienfaits la lecture, il a instauré en un an le principe du quart-d’heure plaisir en classe.
Tous ses élèves, de la 4ème à la 6ème primaire, lui y compris, s’arrêtent pour lire ce qu’ils veulent le temps de 15 minutes toutes les semaines.
« Je mets à disposition de mes élèves des journaux, des livres de la bibliothèque scolaire, et même des livres venant du bibliobus qui passe tous les mois », explique Nicolas.
Cette école m’inspire et me fait me rendre compte que les lecteurs sont bel et bien là. Que des professeurs, en primaire ou en secondaire, sont prêts à transmettre leur énergie dans l’éducation et dans le plaisir de lire. Finalement, que le temps des livres n’est absolument pas révolu.