Calpurnia Tate et ses six frères vivent dans une belle et grande maison du comté de Caldwell (Texas) à l’aube du 20e siècle. Vive, intelligente, curieuse, Calpurnia ne cesse d’observer ce qui l’entoure, en particulier la faune et la flore de sa région natale. Elle s’intéresse en particulier aux multiples animaux que son petit frère, Travis, ne cesse de tenter d’apprivoiser : un tatou, des geais bleus, un coyote font ainsi irruption dans l’univers familial au grand mécontentement de leurs parents. Calpurnia aide son petit-frère autant qu’elle le peut et cela suscite chez elle une véritable vocation de vétérinaire. Mais le jour où elle déclare, au milieu d’un repas, qu’elle souhaite aller à l’université, ses parents avalent de travers. A cette époque, tout ce que l’on attend d’une fille est qu’elle excelle dans les tâches ménagères ! Heureusement, il y a son grand-père, plein d’intelligence et de tendresse. Féru du « Journal d’un naturaliste » de Darwin, il n’hésite pas à initier sa petite-fille aux réalités de la science et à ses progrès et lui donne des outils pour étudier les insectes, les plantes, les nuages, les étoiles… C’est ainsi que tous deux, inquiets, voient dériver un grand oiseau et s’amonceler les nuages et annoncent l’arrivée d’une tempête. Bien sûr, on ne les écoute pas. Pourtant, l’ouragan survient et dévaste la côte. Cela va amener la famille Tate à recueillir Aggie, la peu amène cousine de Calpurnia. Et le Dr Pritzker, un jeune vétérinaire, va venir se réfugier dans le village. Ces deux rencontres vont influer sur le destin de Calpurnia et la confirmer dans ses intentions professionnelles… Ce merveilleux roman est une réussite de tendresse, d’intelligence et de drôlerie. On s’attache à Calpurnia, à son humour et à sa détermination. On s’attache à Travis, tellement gentil, que son amour immodéré pour les animaux pousse à dépasser ses limites et à se mettre parfois dans des situations inconfortables ! On s’attache au formidable grand-père. On déteste cordialement Lamar, le frère aîné, injuste et macho. Et l’on admire la détermination de cette adolescente qui se bat pour dessiner son avenir comme elle l’entend. L’auteur avait déjà donné vie à tous ces personnages dans « Calpurnia » (Prix Sorcière 2014) et si l’on commence par ce premier tome, on doublera son plaisir ! Mais il n’est pas du tout nécessaire de l’avoir lu pour comprendre et apprécier « Calpurnia et Travis ». Livre traduit de l’anglais (USA) par Dominique Kugler,
La cascadeuse des nuages
Pas facile de décrocher un brevet de pilote d’avion, surtout quand on est une fille et que l’on vit en 1910 ! À travers le récit