C’est la guerre. L’auberge est remplie de soldats venus se reposer « à l’arrière » avant de remonter au front. Mais un soldat manque : le père de la jeune fille parti se battre. La mère et la tante travaillent avec courage. Pour échapper au bruit, trouver un peu de calme, rêver, la jeune fille traverse le chemin et va s’asseoir sur un petit banc. Elle est seule, elle est aveugle.
Un jour, un soldat vient s’asseoir sur le banc. C’est un soldat africain, un de ces nombreux tirailleurs sénégalais envoyés dans cette cruelle guerre européenne qui ne les concerne pas. Il est seul, lui aussi, car ses camarades se méfient de lui, de sa couleur de peau.
Ces deux être différents vont se parler, s’apprivoiser, s’apprécier. La jeune fille aime la manière dont il lui raconte son Afrique natale. Il est touché par son amour pour son père. Mais, un jour, le soldat ne revient pas s’asseoir sur le banc et la jeune fille part à sa recherche. Elle va découvrir l’horreur de la guerre.
L’autrice fait alterner les voix et les points de vue de la jeune fille et du soldat. L’histoire se situe durant la guerre 14-18, mais cela pourrait être un autre conflit. À travers eux ces deux personnages, elle montre l’atrocité de la guerre, mais aussi la force de la solidarité, la douceur de l’amitié. Un récit grave et parfois difficile, mais où la lumière l’emporte sur les ténèbres.